Ethernet a relevé tous les défis qui lui étaient présentés depuis son invention en 1973 par Robert Metcalfe. Normalisée en 1983 par l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) dans le sous-comité 802.3, la technologie Ethernet n’a cessé d’évoluer depuis. Jusqu’en 1990, la technologie Ethernet a effacé les technologies Token Ring et FDDI. De 1990 à 2000, la capacité d’Ethernet est renforcée pour plus de rapidité et pour opérer sur de plus grandes distances. Dans un même temps, la technologie ATM, que beaucoup voyaient arriver jusqu’au poste de travail, a été écartée des réseaux locaux. Depuis 2000, la technologie Ethernet ne cesse de gagner de la vitesse et du terrain. Après son implantation incontestée dans le LAN (Local Area Network), c’est dans les réseaux métropolitains (Metro Ethernet) et dans les réseaux opérateurs (Carrier Ethernet) que la technologie Ethernet continue son avancée. Comme l’a précisé Robert Metcalfe, « l’utilité d’un réseau est proportionnelle au carré du nombre de ses utilisateurs ».

A l’origine, Ethernet était constitué d’un câble coaxial partagé par tous les équipements connectés sur le réseau. Ils pouvaient tous communiquer sur ce câble, mais un seul d’entre eux pouvait prendre la parole à un instant T. Cette méthode d’accès au média est connu sous le terme de CSMA/CD (Carrier Sense Multiple Access with Collision Detection). Ethernet sur câbles coaxiaux était portée par les normes IEEE 802.3 10Base5 en 1983, puis IEEE 802.3a 10Base2 en 1985. Bien qu’étant toujours une technologie de média partagé, l’arrivée des hubs et d’Ethernet sur paires torsadées a permis de structurer le réseau, en veillant à ce qu’il n’y ait toujours qu’un seul chemin entre deux points afin de ne pas dupliquer les transmissions. Ce mécanisme d’évitement de boucle fait appel au protocole STP (Spanning Tree Protocol).

La mutation des ponts (Bridges) en commutateurs Ethernet a changé complètement la vision des architectures réseau en attribuant, à chaque équipement, une bande passante dédiée. Petit à petit, ces switchs ont offerts de plus en plus de débits à chaque utilisateurs tout en étant d’une constitution non bloquante.

Bien que partageant le même réseau physique, les réseaux virtuels (VLANs) ont permis de séparer les flux en domaines de broadcast distincts. Le besoin de faire communiquer ces VLANs entre eux a amené les constructeurs à intégrer les fonctions des routeurs à l’intérieur des commutateurs pour obtenir des matériels appelés commutateurs de niveau 3.

Afin d’étendre Ethernet au delà du réseau local, d’autres protocoles ont été développés : X25, ISDN, Frame Relay, ATM… permettant des connexions sur de plus longues distances. La notion de « Carrier Ethernet » a été naturellement introduite comme étant la technologie autorisant l’extension vers le WAN (Wide Area Network). L’utilisation de cette technologie n’est pas limitée seulement aux opérateurs.

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